Philippe Aymond

Philippe Aymond
Dessin . Scénario . Couleurs

Le blog de Philippe Aymond
Date de naissance : 03/02/1968

Biographie de Philippe Aymond

Né à Paris en 1968, Philippe Aymond est titulaire d'une maîtrise d'arts plastiques à l'université de Paris I. En 1987, il rencontre Coutelis qui l'initie aux rudiments de la BD réaliste.

En 1989, il débute aux côtés de Chapelle et Labiano sur la série Canal Choc (4 tomes publiés aux Humanoïdes Associés) écrite par Pierre Christin et supervisée par Jean-Claude Mézières.

Il rejoint les éditions Dargaud en 1994 pour L'Homme qui fait le tour du monde, avec Cabanes et Christin puis Les Voleurs de villes et la série Les 4x4 avec Christin.

En 2000, il entame une double collaboration avec le scénariste Laurent-Frédéric Bollée, comme coloriste sur la série A.D. Grand-Rivière (dessinée par Coutelis) et comme dessinateur sur la série Apocalypse Mania. Le huitième tome (cycle 2) paraît en 2010 chez Dargaud.

En 2003 Jean Van Hamme le choisi pour qu'il dessine sa nouvelle série, intitulée Lady S., dont sept tomes paraissent aux éditions Dupuis. Il continue seul cette série et travaille sur un projet avec Pierre Christin chez Dupuis.

 

Highlands est sa première oeuvre d'auteur complet.

Bibliographie de Philippe Aymond

Highlands
2 tomes
Série en cours
Apocalypse Mania - Cycle 2
3 tomes
Série en cours
Highlands - Intégrale
1 tomes
Série terminée
Apocalypse Mania Cycle 1
5 tomes
Série en cours
Apocalypse Mania - Intégrale
1 tomes
Série terminée
Toute la bibliographie

Articles et actualités

Avalanche de prix ce week-end ! Prix / Récompenses
Leo, Aymond, Jigounov... 5 nouveaux projets BD ! Actualités

Leo, Aymond, Jigounov... 5 nouveaux projets BD !

Cette semaine, nous vous proposons de découvrir l'état d'avancement de 5 nouveaux albums à paraître prochainement chez Dargaud... Voici la première planche du projet de Philippe Aymond dessinateur de Lady S qui signe ici pour la première fois un récit complet (en deux tomes) et dont le tome 1 paraîtra en septembre prochain : Highlands ! Le pitch : "En Ecosse, millieu du 18ème siècle, un peintre écossais du nom de Joseph Callander revient sur ses terres natales ; ce dernier, bien loin des rivalités qui opposent Anglais et Écossais, aspire à une existence tranquille, vouée à son art… Mais un événement l'oblige à fuir les Highlands. Il n'aura alors plus qu'une seule obsession : retrouver son honneur perdu et sa liberté !" Ici, une planche de Marina, la nouvelle série de Zidrou avec le dessinateur italien Matteo, à paraître prochainement... L'auteur a par ailleurs reçu le prix du meilleur dessinateur au Napoli Comicon http://www.comicon.it/premio_micheluzzi.php ! Leo et Corine Jamar au scénario, Fred Simon au dessin, voici une planche de leur nouvelle série, baptisée Mermaid Project, à paraître au 2ème semestre 2012. Mini-pitch "Romane, une jeune femme inspecteur de police dans un Paris délabré, se voit confiée une enquête autour de la disparition de cadavres. Une affaire qui va la conduire à New York où se situe le siège de la société Algapower qui, sous couvert de produire de l’énergie, mène dans le plus grand secret des manipulations génétiques qui dépassent l’entendement. Ce projet secret aurait même un nom : le projet sirène, « the mermaid project »…" : Une série de 7 albums (avec des scénaristes et dessinateurs différents, sur une idée de David Chauvel) qui va faire parler d'elle fin août : WW2.2., l'autre guerre mondiale. Une uchronie qui nous plonge dans la seconde guerre mondiale et qui nous fera voyager en Angleterre, en Russie, au Japon... On ne vous en dit pas plus, voici la première planche du prologue du tome 1, dessiné par Eric Henninot : Nous essaierons toujours de vous réserver une surprise pour la fin... La fois précédente il s'agissait de l'annonce du retour de Bob Marone, cette fois, c'est une planche (la planche 18)... du tome 21 de XIII (novembre 2012) par Iouri Jigounov et Yves Sente !  

Interviews

Fin du premier cycle d'ApocalypseMania : Bollée et Aymond se répondent.

  Le cinquième album d’ApocalypseMania clôt le premier cycle “des lumières” de cette passionnante histoire d’anticipation. À cette occasion, les deux auteurs, L-F Bollée et Philippe Aymond, se sont eux-mêmes interviewés en se posant cinq questions (bien entendu…) chacun. BOLLÉE à AYMOND Dis donc, je me rends compte que tu as dessiné ces cinq premiers albums en trois ans seulement… Comment as-tu fait ? Je me suis laissé emporter par l’histoire comme n’importe quel lecteur et c’est mon envie de lire et de voir la suite qui m’a poussé à dessiner rapidement ! Et puis, à partir du T. 3, j’ai mis au point une nouvelle technique de travail qui m’a permis de supprimer la traditionnelle étape du crayonné. Cela m’a permis d’éviter la raideur d’un encrage trop respectueux du crayonné, de ne pas charbonner ou creuser un papier destiné à recevoir ensuite de la couleur, de ne pas avoir à gommer (je déteste ça !) et, accessoirement, de gagner deux mois de travail sur un album ! Ce qui saute aux yeux, outre ton dessin impeccable, c’est ton talent pour les couleurs qui sont directes. Tu as là encore une technique spéciale ? Pour la technique, c’est simple : j’applique mes couleurs directement sur le dessin original. Cela implique une prise de risque, mais elle est minime et plutôt excitante. Je travaille à l’acrylique, par couches transparentes successives, allant parfois jusqu’à six ou sept passages pour obtenir la densité et les dégradés voulus. Je commence par les décors, en masquant les personnages au drawing gum (une sorte de latex liquide qu’on applique au pinceau), ce qui permet de passer les fonds sans se soucier de contourner les personnages. Je colorie ces derniers ensuite, après avoir retiré le drawing gum, en travaillant les volumes en clair-obscur… Mais je garde un ou deux trucs secrets qui… ah non, zut ! Trop tard, j’ai tout révélé ! Que penses-tu, à posteriori, de cette fameuse couverture du tome 1 première édition qu’on nous a beaucoup reprochée et qui a été refaite ? Elle avait le mérite de l’originalité. Voir un soldat africain en très gros plan hurler de peur, ça me semble audacieux… Et mettre le titre de la série au milieu a été depuis utilisé pas mal. Cette couverture a été incomprise, mais elle était peut-être visionnaire de ce que seront toutes les couvertures BD dans quelque temps… Je dois avouer, mais tu le sais déjà, que mon album préféré de ce premier cycle est Global Underground. Est-ce aussi ton cas, et si oui, aimes-tu la notion de huis-clos ? Ah oui ! Un huis-clos, c’est passionnant à mettre en scène, ça permet de se rapprocher des personnages, de les cerner davantage (ça rime !). Le T.3 est aussi mon chouchou. Il y a un climat oppressant, avec ces pauvres humains minuscules qui s’affrontent dans un lieu immense et sans issue – un album passionnant à inventer, à construire visuellement. La scénographie de m’a quasiment demandé un travail de décorateur de cinéma. Nous allons entamer le 2e cycle, mais toi et moi connaissons déjà la “vraie” fin d’ApocalypseMania… Qu’en penses-tu vraiment et tiendrons-nous jusque-là ? Nous tiendrons, il le faut ! Nos personnages prennent de l’épaisseur et ils ont encore des choses à vivre. Ce qui arrive à Hannah dans Cosmose laisse augurer quelques belles séquences futures. Quant à la fin ultime, j’aime beaucoup l’idée, et elle est très inattendue. D’ailleurs, je vais la révéler maintenant à nos lecteurs. Jacob, donc, en fait… Non ! Aïe ! Arrête ! Pas sur les mains ! Je me tais, je me tais ! AYMOND à BOLLÉE Qui est Jacob Kandahar et qu’avais-tu en tête en le créant ? Je vois que tu entres dans le vif du sujet… ! Jacob Kandahar est l’homme le plus intelligent du monde, c’est aussi simple que cela ! Il est le Einstein de ce début de xxie siècle, ou en tout cas considéré comme tel. Sa bio est résumée dans le T.1, lorsqu’il est prisonnier en Afrique. Pour moi, il y a deux formidables possibilités qui se rattachent à lui : en faire une sorte de Sherlock Holmes scientifique et explorer les méandres de son esprit. Notamment dans sa vie de tous les jours, où l’on s’aperçoit qu’il est forcément en décalage avec le reste de l’humanité. Voilà pourquoi, sous des apparences de héros “parfait”, il est en fait un être complexe voire désagréable, et certainement malheureux. Cette étude de personnage était une des conditions vitales du projet : il fallait absolument qu’on “joue” avec sa personnalité, n’est-ce pas ? Tout à fait ! Comment cette idée de faisceaux lumineux envoyés sur Terre t’est-elle venue ? Grâce au film Contact de Robert Zemeckis. Jodie Foster y entend soudainement un message sonore venu de l’espace… Pourquoi pas un message visuel ? Pourquoi pas des rayons ? C’était parti. La musique aide beaucoup certains dessinateurs (c’est mon cas ) à construire un univers visuel. Participe-t-elle aussi à ton travail de scénariste ? C’est un élément fondamental pour moi. Quand je “flashe” sur un morceau musical (chanté ou instrumental), j’imagine aussitôt une scène de cinéma autour. Les images me viennent à l’esprit et je construis une petite histoire. Je ne compte plus le nombre de planches qui m’ont été inspirées par de la musique… Voilà pourquoi il m’est arrivé d’offrir en dédicace des CD où j’avais regroupé les titres qui m’ont servi pour ApocalypseMania ! Nous sommes arrivés au terme de ce premier cycle… As-tu des regrets sur certains aspects de ces cinq tomes ? (Soupirs) Oui, forcément. Comme tout auteur, je suppose. Je suis pourtant absolument comblé car Apocaly-pseMania ressemble exactement à ce que je voulais faire une histoire fantastique, voire cosmique, qui agit sur plusieurs niveux de lecture. Mais au niveau des détails, j’ai des regrets et des craintes. Je regrette que le titre générique de cette série ait été jugé parfois pompeux ou obscur, je regrette l’accueil catastrophique de la première couverture du T.1, je regrette que Jacob n’ait pas toujours été vu dans sa complexité (voir plus haut), je regrette que beaucoup n’aient pas compris la dernière planche du T.3… Et d’autres choses encore. Et je pense que je crains plus généralement que la série ne plaise pas ! Que peux-tu me (nous) dire sur le 2e cycle ? Jacob, Ardell et Hannah ont donc rencontré l’entité à l’origine des rayons. Ils savent aussi pourquoi la Terre a reçu cet “appel”. Jacob va devoir maintenant faire face à un certain nombre d’épreuves – en vue d’un affrontement final. Le 2e cycle comprendra trois albums et le T.6 d’ApocalypseMania s’appellera Les Lois du hasard. Il se déroule principalement à Versailles, au xviiie siècle… de quoi boucler la boucle par rapport aux trois premières pages du T1 ! Je te (vous) promets qu’il y a encore largement de quoi s’éclater !