Ghost Money

résumé de la série Ghost Money

Manipulation ? Surveillance ? Renseignement ? L'équipe de contractors réunie par Kendricks, vétéran de la guerre contre le terrorisme des années 2000, bénéficie du soutien inconditionnel d la toute nouvelle administration néo-conservatrice américaine. L'enjeu ? Un secret qui pourrait faire vaciller toutes nos certitudes. Leur cible ? Une jeune milliardaire qui saute par dessus les fuseaux horaires avec une facilité déconcertante et fréquente les milieux d'affaires les plus fermés. A la pointe de la technologie des années 2020, le plan mis en oeuvre par Kendricks et ses hommes permettra-t-il de percer cette aura de mystère ? Ils ne le savent pas encore, mais la Dame de Dubaï a largement les moyens de se défendre. Sinon de contre-attaquer.

Les actus autour de la BD Ghost Money

Ghost Money : les dossiers confidentiels... Actualités

Ghost Money : les dossiers confidentiels...

Alors que le 4ème et avant-dernier tome de la série Ghost Money paraît le 21 juin en librairie, nous vous proposons de découvrir les "dossiers confidentiels" des personnages principaux... Parents : Colonel AZIMATOV, Mme AZIMATOVA chanteuse d’opéra. Résidence actuelle : Londres, Angleterre Description : repérée au cours de la surveillance mise en place autour de l’Emir des Lumières. Réel « fantôme » : possède son propre suborbital, ne fréquente que des milieux fermés et n’a aucune visibilité sur internet. Possède une immense fortune d’origine inconnue, gérée par la banque Hoyle (Dubaï - Shangaï) [Note : la Hoyle's Bank est affiliée au réseau hyper-crypté Black Cloud, privilégié par les pays non-alignés, et constitue donc une entité impénétrable pour les services occidentaux.]. Etudiante en économie à la London School of Economics. Contacts : fille du Colonel AZIMATOV, président à vie de la république tashkite. Lié au poète Umar (dit "L'Emir des lumières"), n°1 d’un groupe crypto-terroriste sous surveillance. Entretient une amitié insolite avec une jeune Anglaise : Lindsey. Activités : Connues : étudie à la London School of Economics, voyage à travers le monde dans des sphères réservées à l’élite. Soupçonnées : profil parfait pour être la « banquière » du mouvement terroriste l’Emirat des Lumières. Parents : Père écrivain. Mère décédée Résidence Actuelle : Londres, Angleterre Description : repérée au cours de la surveillance mise en place autour de l’Emir des Lumières. Les éléments la concernant sont encore parcellaires. La rencontre avec Chamza AZIMATOVA est un hasard total (information fournie par le MI-5). A toute la confiance d’AZIMATOVA, peut aisément être utilisée comme appât. Contacts : une amitié très forte la lie à la Dame de Dubaï (Possible moyen de pression). Liée à l’émir Umar, par Chamza. Activités : Connues : accompagne la Dame de Dubaï à travers le monde. Soupçonnées : aucune. Parents : Père djihadiste, mort au début des années 2000. Mère inconnue. Résidence Actuelle : Inconnue. Vu pour la dernière fois à Dubaï Description : Figure centrale d'un groupe connu sous le nom informel d'Emirat des Lumières depuis le début des années 2020. En surface, "l'Emir des Lumières" affiche des idées progressistes sur l'avenir d'un Islam laïque et éclairé. Tout semble indiquer, cependant, que cet auteur de plusieurs best-sellers (dont un recueil de poèmes érotiques !), a profité de son influence au sein des pays non-alignés pour monter un mouvement terroriste international qui commence à sévir. Contacts : Entretien des contacts avec le cheikh Abu Mahib (Eliminé) et son groupe terroriste afghan. Entretient une liaison avec Chamza AZIMATOVA, « banquière » présumée de son mouvement. Fréquente la plupart des hautes instances des puissances non-alignées. Activités : Connues : numéro 1 de l’Emirat des Lumières, mouvement terroriste en devenir. Soupçonnées : responsable de l’attentat en Allemagne sur l’héritière de la couronne d’Angleterre. Implication probable dans le récent attentat de Dubaï. Bonus : découvrez les superbes teasers réalisés par Dominique Bertail, le dessinateur de la série, pour annoncer la sortie le 21 juin du tome 4 de Ghost Money : Rendez-vous donc le 21 juin en librairies pour le tome 4 de Ghost Money ! (cliquez sur le lien pour lire les premières pages).

Interviews

Interview de Dominique Bertail

Amateur de thriller, d'espionnage, d'anticipation, préparez-vous à être comblé ! Ghost Money, la nouvelle série signée Thierry Smolderen et Dominique Bertail, vous plongera au coeur d'intrigues palpitantes, avec pour toile de fond la guerre contre le terrorisme... Le dessinateur de cette série très prometteuse nous en dit plus : Comment est née l’idée de cet album ?  Elle est née de nos préoccupations communes (NDLR : Thierry Smolderen et Dominique Bertail) pour ce monde post 2001. Ca fait longtemps que Smoldo suit de près les pérégrinations du gang des Neo-cons’. De mon côté, je planche depuis un moment sur l’évolution de l’esthétique militaire et de ce qu’elle reflète d’une époque, et en l’occurrence, de la nôtre. Du coup, dans mes carnets, les dessins de drones, de combattants de l’ UCK albanaise et de MI-35 israéliens venait côtoyer les dessins de mode, de hussards et de grands espaces. Attentif à ça, Smoldo nous a façonné un espace commun et m’a servi sur un plateau le synopsis de Ghost Money. Ça a été vraiment bon de retrouver Smolderen sur un projet de BD, on avait déjà bien appris à se connaître (et essuyé quelques plâtres) en faisant l’ Enfer des Pelgram, puis en travaillant sur Coconino-World. Ca n’a pas été évident pour moi de me lancer dans une série contemporaine, J’ai toujours été très mal à l’aise quant à la représentation d’aujourd’hui, de la position à prendre vis-à-vis du «banal». Quelles ont été vos sources d’inspiration pour le dessin ?  Ca vient un peu de partout… Je me nourris surtout de presse spécialisée... J’adore les bureaux de presse, c’est un paradis ! Il y a tout l’inconscient collectif bien rangé ! J’achète régulièrement Citizen K, Monsieur magazine, Raids, l’Officiel, Science et Vie Junior, National Géographic ,des revues japonaises de concept cars… mais en général, je préfère regarder vite fait sur place… ça rentre tout seul et ça fait une petite salade sans se donner trop de mal.  Mes plus grandes influences pour ce projet… Le cinéma de Michael Mann, les peintures de David Hockney, les sculptures de James Turrell et les BD d’Hergé, d’Otomo et de Franquin.  Avec Ghost money, j’aimerais prendre un peu de distance avec l’espace classique photo réaliste et le rendre plus pictural. En même temps, j’essaie de faire oublier que c’est du dessin tout en l’assumant. De ce point de vue là, je suis en train de redécouvrir le dessin de Vance sur XIII (grâce à l’ édition N&B de Niffle). La grande Classe !!!  C’est très gratifiant de travailler avec Thierry, parce qu’il connaît presque mieux mon dessin que moi. Chaque chose qu’il me donne à dessiner m’oblige à découvrir des nouvelles dimensions du dessin. Il a la double casquette feuilletoniste /théoricien. Les planches de la manifestation anti-néoconservateurs sont époustouflantes, elles ont l’air d’avoir été filmées. Utilisez-vous des techniques particulières pour travailler certains effets ?  En fait, ça a été une séquence particulièrement difficile à mettre en scène. Je suis allé à Londres pour repérer un peu le quartier de la LSE et voir par où pouvait passer cette manif’. J’avais un story board très précis avant d’aller prendre des photos, mais j’ai dû pas mal adapter en fonction de l’espace. J’aime bien aller sur les lieux de l’action (quand c’est possible) et imaginer nos personnages s’y déplacer. C’est un peu comme créer une mémoire, la reconstituer et la dessiner… comme si la scène avait vraiment eu lieu. Comment s’est passée votre collaboration avec Thierry Smolderen ? Le terrorisme, la guerre au Proche Orient, Guantanamo, le 11 septembre sont des sujets particulièrement brûlants. Avez-vous beaucoup discuté ensemble avant de travailler sur l’album ?  Avant et pendant. L’album est né d’une indignation, mais il s’agit de ne pas trop raconter n’importe quoi, de ne pas tomber dans l’anti-américanisme primaire. On passe à peu près 2 heures par jour au téléphone. On s’envoie de la doc, des images, des articles, qui nous donnent des envies d’histoires, de mises en scène. Thierry a autant de préoccupations de dessin, d’architecture et de lumière, que moi de scénario. C’est une vraie partie de ping pong. On en discute, Thierry écrit, je réagis par un storyboard et une proposition de mise en scène, on voit si ça marche, on redécoupe par ci, réécrit par là, je dessine les pages, et Thierry repasse une couche finale de réécriture en fonction du rythme et de l’expression des personnages. Thierry fait attention de ne pas prendre trop d’avance au scénario, pour qu’on reste bien en phase.Il n’y a quasiment pas de conflits d’égo, on est chacun au service de l’histoire et on veut raconter la même chose tout en sachant ce que chacun veut raconter. Ghost Money est un thriller d’anticipation où se mêlent complot et espionnage : que sera le monde 20 ans après le 11 septembre ? Que pensez-vous des thèses qui ont entouré cet événement ?...  Les théories du complot néo-cons' prennent le devant de la scène, en ce moment, mettant en cause le gouvernement dans les attentats du 11 septembre (cf. Loose change, sur le net). Malheureusement, elles se discréditent d’elles-mêmes par de nombreuses incohérences et ressemblent à des divagations d’ufologues. Ce qui sert bien la soupe de l’administration Bush.  Je n’ai aucune compétence pour en penser quoi que ce soit. Je m’étonne juste que les coûts exorbitants de la guerre au Moyen-Orient soient payés par les fonds publics tandis que les contrats pharaoniques de reconstructions et les contrats de guerre privée (Blackwater) soient remportés pas des compagnies privées appartenant à des membres de l’administration. Le tout dans le plus parfait mépris de la vie humaine. Le tour de passe-passe n’est pas nouveau dans l’histoire de l’humanité, mais c’est toujours aussi révoltant. Quand on se demande à qui profite le crime (le 11 septembre), ce n’est clairement ni à Ben Laden, ni à Saddam Hussein. Craignez-vous avoir de plus en plus de matière pour cette nouvelle série avec les tensions actuelles autour de l’Iran ?  En 2001 déjà, le « Dessous des Cartes » présentait les opérations en Irak et en Afghanistan, soutenues par des constructions de bases militaires en Arabie Saoudite, Emirats et Koweït, comme un vaste plan d’encerclement de l’Iran.  Régulièrement, les « milieux autorisés » insistent sur l’imminence du conflit. On a rarement vu une telle guerre annoncée. La population américaine accepterait-elle un Nième conflit ? L’armée en a-t-elle seulement les moyens ? Poutine laisserait-il les USA se rapprocher aussi dangereusement de sa chasse gardée turkmène ? Malheureusement, avec l’imminence des élections américaines, on n’est pas à l’abri d’un coup de Trafalgar.  Quant à savoir si cela va nous donner de la matière, ce serait un peu cynique de penser en ces termes. Thierry s’applique à préserver dans son scénar une place pour tout bouleversement politique, mais on essaie d’éviter les spéculations malsaines. Ne croyez-vous pas que l’image des Etats-Unis dans le monde va changer durablement si Barack Obama est élu ?  J’en rêve, vu l’admiration que j’ai pour ce pays. Mais j’ai peur que ce soit un peu tard. Des générations entières du monde arabe ont subi les foudres aveugles et criminelles du clan Bush. Les blessures risquent de rester vives encore quelque temps. Mais peut-être Obama saura-t-il les apaiser. Sans rien dévoiler, que pouvez-vous nous dire sur la suite de Ghost Money ?  Je ne me prononce pas sans Thierry, je peux juste vous dire qu’on essaie de se surprendre l’un l’autre et de se fixer des challenges impossibles. Du coup, on ne sait pas encore trop à quoi ça va ressembler… Quels sont vos projets ?  Je m’arrache les cheveux sur une histoire pour Alain Beaulet, dans la Série de L’Homme-nuit et l’ Homme-tableau et garde en tête une éventuelle suite à Shandy. Mais la priorité reste Ghost Money. Ah si !, je suis en train de préparer une expo de grandes aquarelles pour la Galerie Arludik, pour début septembre.  C’est intimidant, les grands formats… il y a une grande feuille blanche de 2 mètres de haut qui m’attend et j’ose pas trop y aller… Delphine Bonardi www.dargaud.com

Dans l'atelier de D. Bertail

Trailer Ghost Money

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